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13 mai 2022
La construction, l’entretien et le déneigement du stationnement représentent une part importante des dépenses dans un projet immobilier. Avec la hausse des coûts de construction, réduire la quantité et optimiser l’utilisation apportent des économies importantes sur le prix de vente et les frais d’exploitation d’un immeuble. L’offre en stationnement, souvent excessive par rapport aux besoins réels, influence fortement le choix de son mode de déplacement au détriment, par exemple, du transport actif et collectif qui coûtent pourtant bien moins chers aux propriétaires et à la collectivité.
Cette offre excessive se traduit en général par la construction de grandes aires asphaltées stériles, insécurisantes, peu attractives même pour les automobilistes, où le stockage de véhicules prévaut sur le potentiel de rentabilisation de ces espaces (ex. surface de construction, verdissement, etc.) pour en faire des milieux de vie attractifs qui se distinguent, sans perdre le contrôle sur les coûts.
Pourtant, à l’heure de la lutte et de l’adaptation aux changements climatiques, il existe des stratégies et solutions adaptées à chaque contexte pour réduire l’impact du stationnement et utiliser à leur plein potentiel ces espaces qui sont, dans bien des cas, la véritable porte d’entrée des propriétés.
Avant d’amorcer la réflexion sur l’aménagement des aires de stationnement, il est essentiel de bien définir les besoins réels en stationnement et faciliter au maximum un transfert modal vers des modes de déplacements plus durables, grâce notamment :
Au choix de la localisation de son projet à proximité d’infrastructures de transport collectif et actif qui permettra une meilleure accessibilité à la propriété et la réduction des besoins en stationnement ;
À l’analyse des besoins réels en stationnement et le potentiel de transfert modal vers des modes de transport plus durables ;
À la mutualisation du stationnement entre les différents usages complémentaires présents sur la propriété ou à proximité, permettant de partager les coûts entre différents usagers, par exemple un employeur et un immeuble résidentiel qui ont besoin d’espaces de stationnement à différentes heures ;
À la mise en place de programmes et aménagements pour la mobilité durable, tels que des incitatifs financiers au transport actif et collectif, des supports à vélos protégés, un service d’autopartage, etc.
Une fois les besoins en stationnement réduits et bien définis, les aires de stationnement doivent s’intégrer harmonieusement dans le projet immobilier tout en cherchant à rentabiliser au maximum l’utilisation du terrain et l’investissement réalisé.
Pour les grandes propriétés et les zones plus denses, le stationnement intérieur (souterrain ou étagé) est certes plus dispendieux, mais il offre un plus grand potentiel de construction (logements, bureaux, verdissement, etc.). Quant au stationnement de surface restant, celui-ci doit être limité, et ses impacts peuvent être mitigés par un verdissement massif et l’utilisation de revêtements de sol clairs et perméables, créant ainsi des espaces plus attrayants et augmentant la valeur de la propriété.
À travers sa démarche Stationnement écoresponsable, les Conseils régionaux de l’environnement de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de la Capitale-Nationale et du Centre-du-Québec proposent un accompagnement personnalisé aux propriétaires et gestionnaires de stationnements, aux promoteurs immobiliers et aux professionnel.le.s de l’aménagement dans la mise en œuvre des stratégies et solutions de gestion et d’aménagement du stationnement.
Les projets qui en remplissent les critères peuvent recevoir l’Attestation Stationnement écoresponsable et bénéficier d’un rayonnement à travers le Québec. Ils mettent ainsi de l’avant leur leadership environnemental et leur engagement pour la collectivité, en plus de se positionner pour obtenir d’autres certifications telles que LEED et de faciliter l’approbation des projets par les municipalités.
Pour en savoir plus sur la démarche Stationnement écoresponsable, visitez la plateforme stationnementecoresponsable.com, et communiquez avec votre expert.e régional.e.
Romain Coste | CRE-Montréal | rcoste@cremtl.org | 514 842-2890, poste 3426
À propos des Conseils régionaux de l’environnement
Les Conseils régionaux de l’environnement (CRE) de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de la Capitale-Nationale et du Centre-du-Québec sont des organismes régionaux indépendants, œuvrant pour la protection et l’amélioration de l’environnement. Par leur connaissance approfondie de leur territoire et de ses intervenantes, et une approche axée sur les solutions, la concertation et la sensibilisation, les CRE favorisent l’intégration des préoccupations environnementales dans les processus de développement et contribuent à harmoniser développement économique, durabilité écologique et équité sociale.